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La grande distribution à la reconquête de ses clients

http://www.varmatin.com/article/papier/la-grande-distribution-a-la-reconquete-de-ses-clients.715657.html
Tout a changé sur les 16 000 m2 de Carrefour Nice Lingostière. L'hypermarché, sorti de terre il y a 38 ans et dirigé par Eric Malet, vient de faire sa révolution.

Les plus pessimistes disent que les « hypers » sont morts. Ce qui est certain, c'est qu'ils sont vieillissants et qu'il faut « réenchanter » les supermarchés de plus de 1.000 m2
Il y a quelques jours, l'enseigne Carrefour Nice Lingostière a frappé un grand coup en inaugurant son nouveau concept Planet. C'est une première pour le sud-est de la France. Le deuxième distributeur mondial est en train de convertir ses hypermarchés qui, comme tous les hypers français, ont perdu des parts de marché au cours de l'année écoulée. La capitale azuréenne fait donc figure de laboratoire pour reconquérir des consommateurs qui ont adopté d'autres comportements d'achat et revu leur façon de faire les courses.
« C'est vrai, les hypers souffrent et sont vieux, reconnaît le directeur Eric Malet, directeur de Carrefour Planet Nice Lingostière. Il faut gagner des clients, regagner des parts de marché et rendre les magasins plus beaux, plus attractifs. »
En fait, Planet est un concept qui vise à rationaliser la façon de faire ses courses mais aussi à casser un rituel qui peut vite devenir ennuyeux lorsque l'on s'y sent contraint. Résultat : l'hypermarché niçois ressemble aujourd'hui plutôt à un grand magasin. Il a même un petit air de Cap 3 000 d'après les habitués de la région. Plus joli, plus cosy, et surtout « rangé » complètement différemment.
Évidemment, ça chamboule les habitudes. Le directeur le sait. Il a régulièrement droit aux remarques de certains consommateurs qui n'aiment pas que ça change et qui doivent réapprendre à retrouver ce qu'ils cherchent dans les rayons...
«On n'a pas changé pour changer. Ce qui a été fait ici, c'est un croisement de notre expérience, de ce qui se fait dans le monde, et des études menées auprès des clients. » Et ce qui en sort, c'est une disposition qui organise les rayons en « univers. »
Exemple : tout ce qui concerne les bébés est regroupé. Fini les petits pots d'un côté, les couches de l'autre et la layette à des kilomètres. Désormais, on a tout pour bébé de A à Z au même endroit. Même chose pour le bio : il y a maintenant 2 800 produits bio au même endroit. Seuls les fruits et légumes du même label sont à part, mais à 20 mètres...
Le découpage en neuf univers est évidemment destiné à faciliter et susciter la consommation. Autre exemple : alors que les vins se positionnent depuis la nuit des temps au rayon des liquides, ils se retrouvent aujourd'hui... face aux fromages.
Très travaillé également, tout ce qui est dédié à la beauté, au bien-être, à la santé. Et pour cause : « 70 % des clients sont des femmes. Et les femmes achètent plus que les hommes. On a prêté attention à des enquêtes menées auprès des consommatrices. Il fallait notamment que l'on trouve une solution pour la partie textile. C'est le secteur d'activité qui est le plus concurrentiel pour nous. Nous lui avons donné un look beaucoup plus sympa, plus attractif, avec plus d'accessoires ».
Mais Carrefour Planet, ce n'est pas qu'une histoire de réorganisation des rayons avec des allées très larges au milieu et des chariots new-look qui roulent mieux. La politique des hypermarchés - ici c'est 16 000 m2 - c'est aussi de proposer plus de services : coiffeur express dans le magasin, bar à sushis, retouches, et même soutien scolaire ou repassage...
« On change quarante ans de distribution. Tout d'un coup. C'est énorme. »Aux consommateurs de tester maintenant. Ce magasin de la vallée du Var qui draine naturellement tout le haut pays voit passer aux caisses 10 000 clients en moyenne par jour



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Mis à pied pour 4 stylos et des chewing-gums : Carrefour répond

http://www.lepost.fr/article/2011/07/11/2545620_renvoyes-pour-avoir-voler-des-chewing-gums-et-3-stylos.html

Deux employés de l'enseigne Carrefour, située à Avignon, dans le Vaucluse, ont été mis à pied par leur direction pour avoir volé des produits dans le magasin, rapporteLe Dauphiné Libéré.

Yassine 44 ans, et l'un de ses collègues de 33 ans ont été interpellés par la gendarmerie, alors qu'il quittaient leur lieu de travail, en fin de matinée, le vendredi 8 juillet. Leur direction leur reproche le vol d'un stylo à bille, d'un stylo plume, d'un critérium, d'une clé USB et de quatre paquets de chewing-gums.

Des accusations que réfute Yassine et son collègue, en donnant l'explication suivante : "J'ai récupéré ces stylos dans l'intention de m'en servir pour le travail pas pour les voler [...] En plus, ces produits ne sont pas mis en rayon. Ils finissent à la poubelle ou bien on les donne à la Banque alimentaire. On nous a traités comme des voleurs alors que ça fait six ans qu'on travaille ici. J'occupe un poste clé et il n'y a jamais eu de problème auparavant."

Quoi qu'il en soit, la direction du magasin Carrefour d'Avignon affirme qu'elle a porté plainte tout en indiquant qu'elle envisage une mesure de licenciement.

Note de la rédaction

Contacté par Le Post, Fabrice Bertin, le directeur du Carrefour d'Avignon, revient sur les faits.

"Ils ont été pris en flagrant délit. Ils sortaient du magasin avec des produits de l'enseigne dans les poches. Alors qu'ils ne viennent pas dire que c'était pour le travail", fustige le directeur de Carrefour.

Toutefois, difficile de savoir où les produits ont été dérobés. Dans les rayons ? En réserve ? Sur des étagères ? L'enquête permettra de le déterminer. "Toujours est-il qu'il s'agissait de produits avec un code-barre. Ils étaient donc destinés à être vendus", précise Fabrice Bertin.

Le temps que l'enquête soit effectuée, les employés ont été mis à pied à titre conservatoire. Le directeur de Carrefour doit rencontrer les deux hommes le 20 juillet.

Pour l'heure, aucune décision n'a été prise sur leur avenir au sein de l'entreprise. "Un vol constitue une faute grave qui peut donner lieu à un avertissement, une mise à pied ou un licenciement. J'attends d'en discuter avec eux", déclare Fabrice Bertin.

Ce dernier tient toutefois à éviter tout rapprochement avec l'affaire des melons. Pour la faire courte, la semaine dernière, un homme âgé de 58 ans a bien failli être licencié pour avoir récupéré un melon périmé dans la benne du Monoprix de Marseille où il travaillait depuis 28 ans.

"Cela n'a rien de comparable avec l'affaire du Monoprix. Nous avons ici des employés pris en flagrant délit de vol de biens qui ne sont pas alimentaires. La somme s'élève tout de même à 30 euros et les employés n'ont que 5 ans d'ancienneté", tempère le directeur du Carrefour d'Avignon.

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Il sauve une fillette... les parents veulent porter plainte!

Le directeur adjoint du Carrefour Market de Villeneuve-lès-Béziers (Hérault) n'en revient toujours pas. Ce week-end, alors qu'une chaleur étouffante s'abat sur la région, Vincent Touya aperçoit une petite silhouette à l'intérieur d'un 4X4 immatriculé en Allemagne. C'est une fillette de 3 ans qui dort, toutes vitres fermées. Elle transpire a grosses gouttes et s'agite dans son sommeil. L'homme comprend qu'il doit agir vite. Il passe d'abord une annonce au micro du magasin, en français et en allemand, mais sans résultat. Alors, tout en appelant Police secours, il décide de sortir l'enfant par ses propres moyens.

 « Une réaction hallucinante ! » :(

 « J'ai brisé la vitre latérale arrière », explique Vincent Touya sur RMC. « On a récupéré la petite fille. Elle était en transpiration, mais comme si on lui avait versé une bouteille d'eau sur la figure. Rouge cramoisie. Et les parents en fait, ils faisaient les courses. Donc du coup, le papa on l'a amené à son véhicule. Il a vu que la vitre avait été cassée, et il m'a fait comprendre qu'il allait porter plainte contre moi, il a même pris des photos. Je vous assure, une réaction hallucinante ! ». L'employé de la grande surface ajoute que la mère, elle, a continué son shopping. Un comportement incroyable qui a d'ailleurs poussé les policiers, arrivés sur place peu de temps après, à emmener les parents au commissariat.

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braquages aux Carrefour Markets de Nanterre et Boulogne

Deux personnes armées ont braqué le Carrefour Market de Nanterre (Hauts-de-Seine) samedi vers 18 heures. L'un des individus a maîtrisé le vigile à l'aide d'une bombe lacrymogène tandis que le second, armé d'un fusil à pompe, a mis en joue les caissières a déclaré la police. Les deux malfaiteurs sont repartis avec le contenu des trois caisses du supermarché. L'enquête a été confiée à la SDPJ 92.

Par ailleurs, selon des informations recueillies auprès d'un témoin, le Carrefour Market situé dans la cité Pont-de-Sèvre, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a également été braqué vers 18h50. Selon ce témoin qui a contacté TF1News, des coups de feu auraient été tirés à l'intérieur du magasin, provoquant un mouvement de panique. On ignore le nombre de malfaiteurs impliqués dans ce deuxième braquage et on ne savait pas pour l'heure si les deux évènements étaient liés.

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'origine du nom " Carrefour "

La société Carrefour est née à Annecy, en Haute-Savoie.


En 1959, Marcel Fournier décide d'y développer son activité...
et court-circuite par la même occasion les plans d'expansion d'Edouard Leclerc.


Dès janvier 1960, il ouvre une épicerie dans le sous-sol de sa mercerie et s'approvisionne auprès de la maison de gros Badin-Defforey.


Le magasin prospère et les familles Fournier et Defforey s'associent pour ouvrir un supermarché en juin 1960, au carrefour de l'avenue Parmelan et l'avenue André Theuriet.

C'est l'origine du nom de la marque Carrefour.

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le 07/03/2011
Un important cambriolage, dont le préjudice pourrait avoisiner un million d'euros, a été perpétré dans la nuit de samedi à dimanche dans un supermarché de l'enseigne Carrefour situé dans les quartiers sud de Marseille.


Les cambrioleurs ont cassé des cloisons afin de parvenir jusqu'à la salle des coffres du magasin, situé dans le quartier de Bonneveine (VIIIème arrondissement).

Malgré le déclenchement de l'alarme, la première ronde du personnel de surveillance n'avait rien permis de déceler dimanche matin. Ce n'est que plus tard que le cambriolage a été découvert par des responsables du magasin.

Ce qui laisse à penser à des complicités.


D'importantes sommes d'argent, représentant les recettes de la semaine, étaient stockées dans les coffres du supermarché en raison d'une grève des convoyeurs de la Brink's à Marseille.

Une source proche de l'enquête a qualifié le vol de "travail de  professionnels comme on en voit peu". Le préjudice pourrait avoisiner un million d'euros en comptant tous les types de paiement, dont certains non écoulables comme les chèques. Plusieurs centaines de milliers d'euros en liquide pourraient faire partie du butin, selon la même source.

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Carrefour condamné pour non-respect du Smic

La Cour de cassation a donné raison pour la première fois aux syndicats dans ce dossier


La Cour de cassation a donné raison, pour la première fois, à la CGT et la CFDT qui dénonçaient des salaires chez Carrefour inférieurs au Smic. La chambre criminelle de la Cour a cassé partiellement mardi un arrêt de la cour d'appel de Lyon du 1er juin 2010, qui avait débouté les syndicats de leurs demandes, en relaxant Carrefour hypermarchés du chef de salaires inférieurs au salaire minimum de croissance.
Le non-respect du Smic constitue une infraction pénale. La Cour a renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Dijon pour le volet concernant l'indemnisation des salariés.

L'affaire était partie d'un établissement Carrefour à Givors(Rhône), où 172 salariés avaient été lésés. Carrefour incluait la rémunération des temps de pause dans son calcul du salaire de base, qui doit être d'un niveau au moins équivalent au Smic.

Pour la plus haute juridiction, "les salariés n'étaient pas à la disposition de l'employeur pendant les pauses" et "il en résultait que la prime rémunérant celles-ci, non reconnues comme du temps de travail effectif, était exclue du salaire devant être comparé au Smic", selon l'arrêt dont l'AFP a eu copie.
"Cet arrêt donne le +la+ à tous les contentieux en cours", dont aucun n'est encore arrivé en cassation, s'est félicité Me François Dumoulin, avocat de la CGT. Des recours concernant des milliers de salariés ont été introduits devant de nombreuses juridictions et concernant plusieurs enseignes.

Pour le syndicat, "le rouleau compresseur que représente le groupe Carrefour vient de se gripper". "Carrefour empoche des milliers d'euros par le biais des exonérations de cotisations sociales mais cela ne l'empêche pas de vouloir encore grappiller sur le salaire de milliers de 'smicards'", dénonce-t-il dans un communiqué.

Pour sa part, Carrefour a pris "acte" de l'arrêt, qui "s'applique à des éléments antérieurs à 2009 et dépasse largement le secteur de la distribution", d'après un communiqué.
Le groupe souligne que "l'ensemble de ses salariés perçoit une rémunération annuelle supérieure au Smic". Une hôtesse de caisse en supermarché perçoit une rémunération moyenne supérieure de 18% au Smic, soit un salaire mensuel de 1.612 euros ramené sur 12 mois, auquel s'ajoutent un intéressement, une participation aux résultats, une remise sur achats de 7%, ainsi qu'une mutuelle, selon Carrefour.


http://www.lexpansion.com/entreprise/carrefour-condamne-pour-non-respect-du-smic_249071.html?xtor=EPR-237

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Arrestation en Chine après une alerte à la bombe contre Carrefour

La police chinoise a effectué une arrestation à la suite d'une alerte à la bombe contre un centre du géant français de la distribution Carrefour, qui s'est avérée être une tentative de racket, a annoncé dimanche l'agence officielle Chine Nouvelle. Les faits se sont déroulés à Kunming, la capitale de la province du Yunnan (sud), où l'alerte à la bombe a provoqué samedi après-midi l'évacuation précipitée de milliers de clients de l'hypermarché, a indiqué l'agence. Aucune bombe n'a été découverte, mais la police a arrêté l'homme qui aurait appelé au téléphone Carrefour en menaçant de faire exploser un engin si le groupe ne lui remettait pas 20.000 yuan (3.000 dollars) sur un compte en banque. Carrefour est implanté en Chine depuis une douzaine d'années, avec plus d'une centaine d'hypermarchés et des centaines de centres de discount qui attirent plus de deux millions de clients chaque jour.

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Carrefour condamné pour glissade sur une feuille de salade

A 76 ans, une femme glisse sur une feuille de salade dans un magasin Carrefour et réclame 20.000 euros à l'hypermarché. Quatre ans après, la justice donne raison à la plaignante. C'est une première en France.
En 2006, une femme âgée de 76 ans s'était fait une double fracture du fémur en chutant après avoir glissé,sur une feuille de salade sur le sol d'un hypermarché Carefour. Elle a donc poursuivi l'enseigne. Quatre ans après, la justice l'a suivie,
Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné lundi 13 décembre Carrefour pour cette chute dans son établissement de Saint-Jean-de-Vedas, dans l'Hérault, a révélé RTL.
Devant le tribunal, la cliente pu démontrer que le n'avait pas été correctement nettoyé, d'après LeParisien.fr.
Alors que la plainte d'une cliente d'un Quick de Reims pour glissade sur une frite avait été déboutée en décembre 2007, cette décision pourrait faire jurisprudence.

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PEKIN - Trois personnes ont été tuées et au moins 31 autres blessées, dont sept grièvement, au cours d'une bousculade à l'ouverture d'un grand magasin où les Chinois se pressaient pour une vente promotionnelle, a rapporté samedi l'agence officielle Chine nouvelle.

Plusieurs personnes ont perdu pied alors qu'elles se précipitaient pour franchir les portes du Carrefour de Chongqing (sud-ouest) dès l'ouverture, et ont été écrasées par la foule, précisent Chine Nouvelle et le site Internet du "Quotidien du Peuple".

Selon ce dernier, les clients faisaient la queue depuis quatre heures du matin, pour bénéficier d'une vente promotionnelle d'huile de cuisine.
Pour fêter les 10 ans de son existence à Chongqing, Carrefour offrait 20% de réduction sur les bidons de cinq litres d'huile de colza.

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Attention! Tick'effets = jeu foireux

Carrefour lance du 03/10/2007 au 10/11/2007 un jeu de grattage qui permet de gagner des lots.,
son nom est Tick'effets

Il faut gratter 3 cases parmi 9 et si l'on découvre 3 cases identiques on gagne le lot inscrit sur les cases. Si tous les tickets comportent 3 cases identiques, il y a une chance de gain sur 84.

Seulement des personnes ont réussi à lire le contenu des tickets sans les gratter, si bien que l'on pouvait gratter à coup sûr. L'affaire s'est ébruitée, sur le net, puis aujourd'hui dans la presse. Le journal 'Le Parisien' en parle aujourd'hui ainsi que le forum suivant :

http://chris-perrot.hautetfort.com/archive/2007/10/09/operation-commerciale-carrefour-100-des-tickets-sont-gagnant.html

D'après le contenu du forum, Carrefour a fait beaucoup de problèmes pour payer les tickets gagnants, aussi bien les tickets qui avaient été grattés normalement que ceux qui avaient fait l'objet d'une"lecture" préalable.

Cette ambiance de suspicion vis-à-vis des clients risque de porter gravement préjudice à l'enseigne, un client perdu est un client perdu. Très difficile de retrouver la confiance perdue.

D'autant plus que l'affaire étant reprise dans les médias, cela risque de faire beaucoup de bruit.

Carrefour risque de souffrir.


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Carrefour brade ses emplois

Pour ceux qui ne connaissent pas Carrefour, c'est une chaîne de magasins et, comme toutes les chaînes de magasins, Carrefour cherche à séduire la clientèle en organisant des campagnes publicitaires. La dernière en date s'est manifestée sous la forme d'une loterie qui promettait aux gagnants le remboursement, en bons d'achat, de leur caddie pour son coût total et sans limite de montant. Les perdants, eux, se sont vu délivrer un coupon qui les invitait à retenter leur chance (un peu sadique, non ?) et sur lequel il était stipulé la possibilité de participer à cette loterie gratuitement et sans obligation d'achat (sic). Cherchez l'astuce !

Comme on peut le constater, l'hyper/super magasin Carrefour ne se montre pas très subtil dans l'organisation de ses campagnes publicitaires mais c'est un détail qui demeure anecdotique. Par contre,Carrefour est beaucoup plus critiquable en raison d'une politique patronale coutumière qui ne valorise guère son enseigne.

Ces 23 et 24 décembre 2006, certains employés de l'hyper/super magasin Carrefour d'Ivry-sur-Seine (Val de Marne) se sont mis en grève pour protester contre le licenciement, pour faute grave, le 15 décembre précédent, de l'un de leurs collègues, Alic, un jeune Antillais âgé d'une vingtaine d'années. Motif du licenciement : la direction de Carrefour reprochait à Alic des absences répétées et des retards systématiques ; successions de retards qui, je le suppose, provoquaient une désorganisation de leurs plannings.Vous n'imaginez pas à quel point sont fragiles ces structures commerciales. C'est bien simple, on les appelle des chaînes, alors, forcément, quand un maillon se révèle vulnérable, la rupture et le démantèlement menacent tout le système.

La direction de Carrefour n'a pas voulu tenir compte de la raison invoquée par Alic pour tenter de justifier ses retards et il faudrait vraiment être chicaneur pour ne pas la comprendre. Était-ce bien sérieux aussi de prétendre qu'il était en retard parce que son salaire insuffisant ne lui permettait pas de louer la moindre petite parcelle de logement ? Était-ce bien sérieux d'insister en prétendant que rechercher chaque soir un abri pour passer la nuit ne facilitait pas la ponctualité ?

En réponse à ces récriminations, la direction de Carrefour a fait preuve d'une mansuétude on ne peut plus louable en facilitant les démarches d'Alic pour qu'il puisse s'inscrire... Et à l'ANPE... Et dans une agence d'intérim :->

L'ironie du sort, c'est qu'Alic venait, paraît-il, tout juste de trouver à se loger. Évidemment, plus de salaire, plus de location possible. Mais j'y pense : n'est-ce pas le PDG des hyper/super magasins Carrefour qui, courant de l'année 2005, a pris sa retraite avec des indemnités représentant une infiniment modeste somme de 38.800.000 euros ?

N'est-ce pas également Carrefour qui a défrayé la chronique avec l'affaire de cet agent de sécurité qui, en janvier 2006, racontait les pratiques d'espionnage auxquelles il s'était livré, selon les consignes de la direction de l'hyper/super magasin, et qui avait eu pour conséquence le licenciement de 150 employés ?

Et qui se rappelle les raisons de cette grève des employés de Carrefour Le Merlan à Marseille en octobre 2004 ? L'histoire est assez rocambolesque : elle commence avec Florent, salarié de Carrefour qui, un jour, achète des surgelés à un prix réduit fixé par le chef de rayon ; pratique courante avec les produits jugés invendables lorsque leur emballage est abîmé. Seulement, voilà, lorsqu'il passe en caisse, Florent est contrôlé par un vigile qui trouve louche (on ne sait pour quelle raison) le prix payé pour ses achats. Le contrôle est suivi d'une convocation par la direction. Je suppose qu'un lampiste confronté à cinq cadres hostiles - plus un vigile accusateur - est suffisamment intimidé pour accepter de signer un papier sur lequel il reconnaît avoir acheté... un paquet de trop ! Papier fatal qui va permettre de l'accuser de vol, de le licencier, et de le poursuivre en justice.

Ne nous hâtons pas de juger défavorablement la direction de Carrefour et admettons que Florent ne lui laisse guère le choix qui l'oblige à attaquer pour se défendre. En effet, si elle se laisse dévaliser par le petit personnel, comment pourra-t-elle payer le futur départ en retraite de l'actuel PDG ? Florent, malgré son désarroi, a alors l'idée d'aller trouver Momo, délégué CGT pour lui demander de l'aider à se défendre.

momo.jpgMomo qui entreprend alors de faire son devoir de délégué et qui, non seulement demande des témoignages aux employés de Carrefour pour attester que l'achat effectué par Florent n'a aucun caractère frauduleux (cette pratique jouirait de l'autorisation des directions successives de l'hyper/super magasin depuis bon nombre d'années) mais qui, en plus, demande au vigile de témoigner devant le tribunal « en disant toute la vérité sur la manière dont s'est déroulée la convocation avec la direction ». Résultat : le vigile porte plainte contre Momo pour pression sur sa personne. Momo est convoqué au commissariat et mis en garde à vue. Le lendemain même, il passe en jugement et, après un procès, pas du tout équitable, Momo est condamné pour subornation de témoin à six mois de prison dont quinze jours fermes et 2000 euros d'amende.

Moralité : à moins de postuler directement pour un poste de PDG, il faut avoir une âme de kamikaze pour solliciter un emploi chez Carrefour.

Claude Urbanski

* tirée du livre de François Greaume “Danger Carrefour” aux éditions Osmondes

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